
KIKA
de Alexe Poukine
Dramédie rafraîchissante pour Alexe Poukine, documentariste qui s’essaye ici à la fiction.
Sans jamais se défaire de son œil documentaire, la réalisatrice le réinvente, nous offrant le récit omniscient de Kika, une femme à un moment tragique et charnière de sa vie.
Mère, humaine, héroïne du quotidien, Kika incarne un portrait universel de la survie et de l’optimisme, sans artifice, avec beaucoup d’humour et une sincérité désarmante. Le film émeut sans jamais sombrer dans le grotesque, porté par un comique de situation fin et des dialogues superbement écrits, jouant avec les codes de l’inconnu.
Autant le geste de cinéma d’Alexe Poukine percute, aussi l’actrice Manon Clavel, incarnant Kika, transparaît, portant le film dans son aspect candide, au plus proche de la sincérité.
Burlesque, nouveau, politique aussi, Kika donne la parole à la vulnérabilité qui ne s’avoue pas
Par Juliette Chéron (du Rialto) - 12/11/25

DES PREUVES D'AMOUR
DeAlice Douard
La cérémonie des César 2024 avait consacré Alice Douard, réalisatrice du court métrage L’attente, et révélé l’actrice Ella Rumpf pour son rôle dans Le Théorème de Marguerite. À peine auréolés, les voici rejoints par Monia Chokri et Noémie Lvovski dans l’un des films les plus nécessaires et joyeux de l’année.
Des preuves d’amours est une vraie comédie romantique, douce et lumineuse, dans laquelle on se laisse volontiers aller, sourire aux lèvres, entre rires et quelques larmes. Tenue superbement par son si beau casting, chaque scène jongle subtilement avec les émotions, et le registre absurde y balaie les paradoxes sans ménagement.
Aussi humain qu'universel, le style est soigné, les répliques justes, le récit limpide, et tendre est le regard. Un film amoureux devenant enfin une voix à un sujet encore peu représenté : la PMA.
Des preuves d’amours est un vrai petit bonheur, un doudou cinématographique, un bonbon savoureux à ne pas manquer.
Par Juliette Chéron (du Rialto) - 18/11/25

