Cinéma Rialto - Nice
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LES ENFANTS VONT BIEN

de Nathan Ambrosioni

À la recherche du lien perdu
Inspiré par le fait divers des disparitions volontaires, le troisième film de Nathan Ambrosioni ne cherche pas le suspense d’un cold case, mais construit plutôt une histoire baignée d’amour et d’espoir.
Débutant sans préambule sur le départ, LES ENFANTS VONT BIEN nous embarque dans la longue route sinueuse que va emprunter le récit. Une histoire pleine d’étapes, dans un quotidien bousculé entre une tante et ses neveux, dans un fragile espace où tout vacille mais où tout se réinvente.
Laissant au dialogue la place d’un lien constructeur, immatériel mais puissant, le film explore la manière de faire famille : sans stigmates, sans esclandre, et surtout sans jugement.
Sa mise en scène épurée laisse toute la place aux interprétations généreuses de Camille Cottin, Monia Chokri et Juliette Armanet, portées par les nouvelles voix de Manoâ Varvat et Nina Birman, jeunes talents irradiant chaque plan.
LES ENFANTS VONT BIEN est de fait un film à l’équilibre parfait, d’une sincérité rare, un nouveau regard profond et intelligent allant au-delà des préjugés.

Par Juliette Chéron (du Rialto) - 04/12/25

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DITES-LUI QUE JE L'AIME

de Romane Bohringer

Romane Bohringer est de retour derrière la caméra après ses magnifiques L’Amour flou, film et série.

Toujours dans le registre de l’autofiction, voici Dites-lui que je l’aime, adaptation du livre éponyme de Clémentine Autain, se livrant sans concession sur ses relations compliquées avec sa mère, l'actrice, Dominique Laffin.
Ingénieux duo que celui formé par Romane Bohringer et son co-auteur Gabor Rassov, ne s’attachant pas à l’écueil d’une adaptation mot à mot, mais bien à une fine lecture entre les lignes, sensible et d'une vision nouvelle : celle du lien intangible de l’identification entre une œuvre et son lecteur.
Ce docu-fiction hybride et intime repose sur une originalité paradoxale : celle du parallélisme et de la corrélation entre l’auteure et la réalisatrice. Un regard partagé sur la maternité plurielle : celle du passé et du présent,  qui éclaire la complexité du lien familial et de la transmission.
Un film d’une fluidité à saluer, grâce à un savoureux montage soigné, ne se contentant pas de cocher les cases, mais bien de distiller, éveillant notre curiosité du début à la fin.
Dites-lui que je l’aime est une enquête émouvante, une chasse à la femme: celle que l'on cherche, que l'on fuit, que l'on devient.

Par Juliette Chéron (du Rialto) - 02/12/25

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DES PREUVES D'AMOUR

DeAlice Douard

La cérémonie des César 2024 avait consacré Alice Douard, réalisatrice du court métrage L’attente, et révélé l’actrice Ella Rumpf pour son rôle dans Le Théorème de Marguerite. À peine auréolés, les voici rejoints par Monia Chokri et Noémie Lvovski dans l’un des films les plus nécessaires et joyeux de l’année.


Des preuves d’amours est une vraie comédie romantique, douce et lumineuse, dans laquelle on se laisse volontiers aller, sourire aux lèvres, entre rires et quelques larmes. Tenue superbement par son si beau casting, chaque scène jongle subtilement avec les émotions, et le registre absurde y balaie les paradoxes sans ménagement.
Aussi humain qu'universel, le style est soigné, les répliques justes, le récit limpide, et tendre est le regard. Un film amoureux devenant enfin une voix à un sujet encore peu représenté : la PMA.


Des preuves d’amours est un vrai petit bonheur, un doudou cinématographique, un bonbon savoureux à ne pas manquer.

Par Juliette Chéron (du Rialto) - 18/11/25

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