CLAP SUR
Du mois de Janvier au mois de Mai, nous vous invitons au voyage !
Singuliers, improvisés, spirituels ou rêvés, avec une seule promesse, celle de l’évasion filmée. Un rendez-vous à ne pas manquer chaque dernier mardi du mois. Préparez donc vos valises, destination : ITINÉRANCE.
L’itinérance, c’est quoi ? Un mot-valise en quelque sorte, un polymorphe aussi, car c’est un mot qui peut tout et rien dire… Et pourtant il suffit de le décortiquer pour obtenir deux notions antonymes : errance et Itinéraire. Là où itinéraire est borné et suivi, errance est plus floue et n’a que vocation à être.
Aussi complexe soit-il, voici un des sujets les plus traités par le cinéma depuis ses débuts. Varda, Wenders, Marker, Coen, Van Sant, Jarmusch, Salle, Anderson… Autant de cinéastes, que de films et d’interprétations. Via cette thématique, nous explorerons ces visions de l'itinérance dans un voyage au confins des images, des mondes et des regards. Accrochez vos ceintures, premier arrêt : Wim Wenders et Paris Texas.
PARIS TEXAS de Wim Wenders
Travis déambule seul dans le désert texan. Destination : Paris, une bourgade de l'État où ses parents ont pour la première fois fait l'amour. Arrivé là, il s'évanouit puis se réveille à l'hôpital. Le médecin, ne parvenant pas à lui extirper le moindre mot, contacte son frère Walt.
LE MOT DU RIALTO
LE RETOUR DU PÈRE PRODIGUE.
PARIS, TEXAS, c’est l’histoire d’un homme qui rebrousse la route pour remettre sa famille dans le droit chemin. Un road-movie à la recherche de soi, à la quête de rédemption et où l’enjeu sera d’abolir les frontières, qu’elles soient réelles ou synonyme d’absence. Une traversée du désert jusqu’à l’intimité protectrice d’une chambre d'hôtel, pour mieux écrire sur une page blanche, l’itinéraire d’un nouveau départ.
PARIS, TEXAS est un film intime, profond, ensorcelant grâce aux interprétations d’Harry Dean Stanton et Nastassja Kinski, envoûtant aussi par sa musique signée Ry Cooder. Une oeuvre plurielle, donc, pour un grand film sur l’errance.
SUCCÈS PUBLIC ET CRITIQUE
Palme d’or unanime du Festival de Cannes 1984, PARIS TEXAS reste, 40 ans après sa sortie, un indémodable du paysage cinématographique mondial. Une traversée des âges pour cette histoire d’une vie absolue, signée Wim Wenders figure du nouveau cinéma allemand des années 60.
Une filmographie riche en itinéraires qui s’affirmait déjà avant PARIS, TEXAS (Trilogie du voyage : ALICE DANS LES VILLES, FAUX SEMBLANT, AU FIL DU TEMPS) et qui s’est poursuivie ensuite jusqu’à l’an dernier avec les sorties respectives de PERFECT DAYS et ANSELM.
Errance physique, artistique et psychologique, Wenders s’attache surtout aux hommes et à ses failles, indéfiniment imparfait, profondément humain. Un des artistes les plus appréciés, père d’une des œuvres les plus citées du cinéma moderne international, à juger les succès récents d’AFTERSUN de Charlotte Wells et LE RAVISSEMENT d’Iris Kaltenback.
PARIS, TEXAS, c’est uniquement le Mardi 28 Janvier à 20 h, une séance présentée par Juliette du Rialto et Marc Chaix, conférencier cinéma.